Kalou Rinpoché Khyabjé
Khyabjé Kalou Rinpoché (1904-1989) fut l’un des plus grands maîtres tibétains contemporains. Né au Tibet oriental, dans la province du Kham, il semblait prédisposé à devenir un être exceptionnel car sa naissance fut accompagnée de signes extraordinaires. L’enfant montra très jeune son goût pour la contemplation et son désintérêt pour les plaisirs ordinaires. Aspirant à la vie spirituelle, il fut ordonné moine dès l’âge de treize ans au monastère de Pelpung, le principal monastère Kagyü du Tibet oriental, siège du Taï Situpa. Celui-ci le reconnut alors comme l’« émanation de sagesse » de Jamgön Kongtrül Rinpoché. A seize ans, Khyabjé Kalou Rinpoché effectua la traditionnelle retraite de trois ans des lamas. Son maître de retraite, Norbu Töndrup, lui donna différentes transmissions, en particulier celles des lignées Karma et Shangpa Kagyü. A vingt-cinq ans, Khyabjé Kalou Rinpoché choisit de se consacrer totalement à la pratique. Il pratiqua ainsi durant douze ans dans des retraites himalayennes, en ermite solitaire. La renommée de sa réalisation le fit appeler comme maître de méditation du monastère de Pelpung. En 1957, suite à l’invasion chinoise, Kyabjé Kalou Rinpoché partit pour le Bhoutan. En 1966, il s’établit en Inde, à Sonada, où il fonda le monastère et les centres de retraite qui devinrent sa résidence principale et le siège de la tradition Shangpa Kagyü. C’est à cette époque, vers 1968, que les premiers Occidentaux qui devinrent ses disciples, l’y rencontrèrent. Par la suite, encouragé par le Dalaï-Lama et le Karmapa, il contribua largement à la diffusion du bouddhisme en Occident, où il fonda de nombreux centres du Dharma et centres de retraite aux Etats-Unis et en Europe.